Le point de départ de ce projet de développement est le village de Silinkine. Il est situé à une trentaine de kilomètres de Bignona, une soixantaine de Ziguinchor, dans le département de Bignona, dans la communauté rurale d’Oulampane, sur la « transgambienne ». Idéalement situé puisque en zone rurale forestière, mais non isolé car traversé par la route qui relie plusieurs villes ou villages dont Bignona, Carrefour Diaroumé… C’est un village d’environ 2000 habitants constitué de cultivateurs, éleveurs et quelques commerçants.

Mais Burok a la vocation d’accompagner, soutenir, « nourrir » des projets dans tout le Sénégal, en constituant un lieu ressource d’expérimentation et de formation ouvert à tous.

La communauté rurale d’Oulampane, dans le département de Bignona, région située à environ 60 km de Ziguinchor, souffre actuellement de tous les problèmes liés aux difficultés économiques et sociales (pauvreté, famine, besoins en éducation, santé, emploi) qui mènent à l’exode rural. Elle est située dans une zone pauvre caractérisée par l’oubli des différents gouvernements qui se sont succédés.

Le développement économique des villages du département de Bignona est quasi inexistant mis à part la culture de l’arachide pendant la courte saison d’hivernage, et quelques arbres fruitiers. Or tous les problèmes liés à la production et à la vente de l’arachide, les problèmes d’acheminement des fruits en raison de l’état des routes et des relations avec la Gambie plombent le peu de possibilités économiques de la zone. A cela s’ajoute une baisse des rendements des cultures vivrières pluviales qui ne permettent même plus aux populations de manger à leur faim toute l’année (épuisement des terres, diminution des pluies, salinisation des rizières, manque de mécanisation…). Par manque de moyens (clôtures…), de connaissances et de politique agricole sensée, le maraichage est très peu développé en Casamance, on y importe une grande quantité de légumes venant du nord du pays (sans compter les importations classiques dans le pays en riz, oignons et autres produits alimentaires de base).

C’est pourquoi la culture maraîchère de saison et de contre-saison, la transformation, et l’optimisation de l’élevage apparaissent comme des activités économiques alternatives intéressantes. Et pour ce faire, l’agro-écologie représente pour nous une méthodologie de choix qui permettra à long terme de retrouver des terres de qualité, de consommer des produits sains et de sortir de la dépendance extérieure (achats intrants…).